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Education et Enseignement Supérieur : la Tunisie, 2 ans après la révolution citoyenne

lundi 28 janvier 2013 / libellé : Engagements par Ameline Bunle / Directrice APDGE

Éducation et Enseignement Supérieur :la Tunisie, 2 ans après la révolution citoyenne

Quelle place des étudiants et universitaires au Forum Mondial Sciences et Démocratie ‐FMSD (23/25 mars, Faculté du 9 avril) et au Forum social mondial­‐FSM (26/30 mars, Université El Manar)

Texte d’introduction à la journée de séminaire national Tunis : UTM 15 Février 2012 9h/18h

Nous vivons une période exceptionnelle. Individuellement, collectivement, nous sommes face à la recherche de la meilleure voie possible. Ceci est à la fois enthousiasmant et vertigineux, frustrant et mobilisateur. Par quel bout prendre les enjeux que nous affrontons  ? Comment dialoguer entre nous sans tomber dans des invectives  ?

Les messages que les tunisiens ont adressé à la société ont été et demeurent clairs  : démocratie, respect et approfondissement des droits humains, liberté d’expression, d’initiative et d’entreprise. Sans conteste, ces valeurs universelles restent pour une immense majorité d’entre nous des références partagées. Les jeunesses tunisiennes ont exprimé avec leurs mots les mêmes messages entendus quelques temps auparavant en Grèce puis, plus tard, en Egypte, Yémen, Espagne, Chili, Québec, Etats-­‐Unis, Angleterre etc.

Dès lors, la question posée à notre société est connue. Alors que nous avons des atouts indéniables en main, comment éviter, absolument, de futures frustrations qui seraient catastrophiques pour notre avenir commun  ? Il est essentiel de rappeler ici que les deux principales revendications du printemps tunisien et des printemps arabes étaient  : le travail et la dignité pour tous et toutes. Ces faits, ne doivent pas être oubliés. Ce que les jeunesses tunisiennes ont exprimé ont parcouru le monde entier et continue à le parcourir.

Or, depuis les années 1960, l’éducation a toujours eu une place importante dans les choix politiques. Il serait faux de dire que nous avons sous-­‐estimé cet enjeu. Quel est donc le problème  ? S’agit-­‐il de l’échec du système d’éducation et d’enseignement et a fortiori, de l’enseignement supérieur  ? S’agit-­‐il de l’échec des modèles économiques successifs suivis depuis l’indépendance qui auraient été finalement incapable d’assurer des emplois pour tous  ? Peut-­‐on continuer à distinguer et à déconnecter, dans les formations, les enjeux d’emploi, de dignité, de droit et de prospérité  ? Travail et citoyenneté constituent-­‐ils des enjeux vraiment différents  !

Dans ce contexte, l’enseignement supérieur et ses acteurs (étudiants, enseignants, personnels non enseignants) doivent et devront prendre une place prépondérante, dans les débats et les propositions d’évolutions. Une telle posture nécessite une approche intégrée de toute forme de savoirs  : scientifiques, techniques, pragmatiques, professionnels, populaires etc. La visée est de faciliter la réconciliation entre la théorie et la pratique, l’être, le «  faire  » et le «  penser  », «  sa tête et ses jambes  », les sciences humaines et sociales, les sciences de la nature, les humanités.

Ces défis colossaux (mais pas inaccessibles) expliquent que des acteurs tunisiens (universitaires, associations, syndicats, étudiants, ONG etc) aient décidé d’organiser, le 15 février 2013 à l’UTM, une journée d’échanges sur ces enjeux.

Cette journée sera largement ouverte. Ses objectifs sont les suivants  :

  • Mobiliser les universitaires et les étudiant-­‐e-­‐s en vue d’une participation active au Forum Mondial Sciences et Démocratie (23/25 mars à la Faculté du 9 avril) et au Forum Social Mondial (26/30 mars à l’Université El Manar)  ;
  • discuter d’éducation, du primaire au supérieur, et définir/choisir les enjeux que partagent les universitaires, les étudiants et les acteurs du Forum social mondial  ;
  • positionner cette journée comme l’amorce des questions qui seront discutées en mars lors de ces deux événements (en effet, en une journée, nous ne pourrons que choisir les sujets d’intérêts communs)  ;
  • enfin, faire dialoguer les acteurs tunisiens avec des témoins qui viendront d’autres pays, afin de vérifier en quoi les enjeux tunisiens concernent d’autres sociétés de par le monde.

La journée sera scindée en 3 temps, 3 thèmes  :

Débat d’introduction générale  :

  • Education et Enseignement Supérieur 2 ans après la révolution tunisienne
  • Sciences et mondialisation – Fascination et risques
  • La réforme de l’université

Nous vous invitons à participer à cette journée, à ces rapprochements de centres d’intérêt communs, qui prend tout son sens en cette occasion exceptionnelle qui constitue la tenue du forum social mondial en terres tunisiennes, deux ans après cette révolution citoyenne.

Rabia Khiari Marzouki, Université Tunis El Manar Lionel Larqué, Forum Mondial Sciences et Démocratie.

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