Est Républicain - 28/01/13 - Meurthe et Moselle

L’actualité réserve parfois des nouvelles dont on ne sait pas trop quoi penser. Sont-elles bonnes ou mauvaises ? On s’interroge. On scrute l’info comme on observe une bouteille à moitié pleine. Ou à moitié vide. Le compte à rebours dont sont victimes les Petits Débrouillards du Grand Est fait partie de ces informations qui laissent perplexes. L’association doit affronter de gros problèmes financiers. Il faut qu’elle trouve 15.000 € d’ici la fin du mois. Sinon elle risque le dépôt de bilan. Ce qui serait dommage. Certes, l’association n’a pas pour objectif de sauver la planète ou d’éradiquer des maladies mortelles. Mais ses activités ne peuvent que susciter un courant de sympathie. Les Petits Débrouillards se sont en effet donnés pour mission de transmettre le goût des sciences aux jeunes. Tous les jeunes. Qu’ils soient dans un bled perdu ou dans une cité pourrie. La cause est suffisamment bonne pour que des dons aient afflué pour tenter de renflouer l’association. Près de 10. 000 €. Pas mal dans une période où les porte-monnaie, durement touchés par la crise, ont la gueule de bois post-Noël. On se dit alors qu’il ne faut pas désespérer de ce monde de brutes, gangrené par l’individualisme. Les gens sont encore capables d’être généreux. Sourire donc. Optimisme. Sauf que la générosité du public est insuffisante et qu’il manque encore 5.000 €. Un nuage de pessimisme passe. Grimace immédiate à la Caliméro (les plus vieux comprendront !). Et on se dit que, non, décidément, cette société est vraiment trop injuste. Avant de se calmer. Car il est encore un p’tit peu tôt pour s’emballer. On saura dans quatre jours seulement si les Petits Débrouillards méritent leur nom et s’il y a (ou pas) un happy end à leur histoire.

Christophe GOBIN